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L'actualité de la sainteté est permanente, mais chaque époque à ses modèles et ses préférences. Il est donc légitime de se demander pourquoi Marie de l'Incarnation est présentée aujourd'hui à l'Église et ce qu'elle a à dire à notre temps.
La première raison pourrait être tirée de sa première expérience mystique ; elle l'appelle sa « conversion » , c'est-à-dire qu'elle y voit la confiscation totale de son être par Dieu dans une orientation de toutes ses forces puissances de son âme vers Lui. La tentation du chrétien de se croire perdu dans une foule anonyme, simple unité dans une immensité. Or, il n'en est rien, l'amour de Dieu est personnel et incommunicable ; chacun est appelé par son nom, objet d'un amour unique, indivisible, infini comme Dieu lui-même. Cela, Marie de l'Incarnation vient le rappeler par son message.
Une autre caractéristique de la sainteté de Marie de l'Incarnation est la cohérence entre la connaissance et l'agir ; elle donne là une grande leçon. Elle ne peut comprendre une exigence de Dieu sans travailler aussitôt à la satisfaire ; il n'y a pas de hiatus chez elle entre ce que sa foi lui apprend et sa vie.
En outre, sa mystique n'est étrangère à aucun des chrétiens et ne peut l'être, car son itinéraire spirituel est l'histoire de ses relations avec les Personnes de la sainte Trinité. Or, c'est bien cela que constitue essentiellement la vie chrétienne : l'habitation des Personnes divines dans l'âme. Marie de l'Incarnation a connu par expérience ce que chacun des chrétiens vie par la foi et dans la foi.
Elle nous propose aussi un magnifique exemple d'intégration de la vie active et de la vie contemplative, problème difficile qui se pose en toute vie chrétienne sérieuse. Dans le monde sécularisé d'aujourd'hui sa solution est malaisée. Marie de l'Incarnation a joui d'un charisme très particulier pour le résoudre et sa vie impressionne beaucoup ceux qui en prennent connaissance ; les travailleurs manuels en particulier sont très frappés par ce qu'elle dit de son propre travail aux cuisines ou sur le port de Tours ou encore sur le chantier du couvent de Québec.
À tous, enfin, elle rappelle de quelle puissance dispose, par grâce, l'âme chrétienne pour rendre à Dieu amour pour amour dans la joie du don plénier.