Sur la paix et la guerre

Le monde aspire à la paix : cet appel est un défi pour notre temps. En quelques décennies, le prodigieux développement des techniques a modifié profondément les relations entre les peuples. Tous les événements importants sont maintenant connus de tous en quelques heures. L’onde de choc ainsi produite se répercute, influençant les mouvements d’opinion, de plus en plus sensibles et passionnés. La concurrence économique grandit sans cesse. Elle est très souvent cause de conflits. Des nations industrialisées sont tentées d’asservir celles qui sont moins développées : amertumes et antipathies se multiplient. Le fossé se creuse entre le Nord qui s’enrichit et le Sud qui s’appauvrit. En cinquante ans, on dénombre plus de cent cinquante conflits armés.

Mais parallèlement des liens se tissent entre les nations. On se connaît mieux ; des échanges culturels de tous genres se nouent. Les hommes se sentent plus solidaires, et, selon l’expression de Jean-Paul II, « frères et sœurs en commune humanité ». Aussi, la paix devient-elle un bien très désiré et tous les dirigeants, avec plus ou moins bonne fois, utilisent cette aspiration profonde des peuples. D’un autre côté, la guerre prend un aspect d’autant plus redoutable que les armes ont atteint une puissance de destruction qui met en péril l’existence même de la vie sur terre.

Les papes, dont l’autorité et l’audience internationales n’ont cessé de croître au cours de ce siècle disposent de nombreux moyens pour transmettre les valeurs de la paix aux peuples du monde et à leurs gouvernants. Leurs enseignements et leurs interventions publiques méritent, grâce à ce nouveau recueil, d’être écoutés et médités pour faire grandir en nous le désir de la vrai paix et le rejet de toute forme de violence.